Sciences du langage

Les valeurs accordées à la langue dans la littérature franco-ontarienne. Étude du roman L’Écureuil noir de Daniel Poliquin

Mélanie Lescort

Université de Carthage

 

Résumé

Dans cet article, nous étudierons les valeurs associées aux langues et comment elles influent sur la construction identitaire des personnages principaux dans le roman L’Écureuil noir de Daniel Poliquin (1994). Avec cette étude, nous souhaitons dégager le rôle de la langue dans la construction identitaire. Le roman L’Écureuil noir s’avère particulièrement approprié pour mener à bien cette recherche puisque la réflexion sur la langue est au cœur de la trame narrative. L’histoire pivote autour de la quête identitaire du personnage principal, Calvin Winter, mais aussi des défections linguistiques de ses parents et de la situation pénible du métis francophone Pierrot Marquis dont il est l’ami. En effet, les discours que ces personnages tiennent sur la langue sont directement liés à leurs choix identitaires qui se fondent sur une conception hiérarchisée de celles-ci. Aussi, l’analyse du roman, qui questionne cette hiérarchie, la remet en question par le biais de l’ironie et propose d’autres valeurs à associer aux langues – particulièrement au français et à l’anglais – et permet de mieux comprendre la dynamique complexe du bilinguisme en Ontario et au Canada.


Mots-clés : Littérature franco-ontarienne, Langue, Construction identitaire, Bilinguisme, Daniel Poliquin.


Summary

In this article, we will examine the values associated to languages and how they affect the main characters identity construction in Daniel Poliquin’s novel L’Écureuil noir (1994). With this study, we want to demystify the role of language in identity construction. This novel is particularly suitable for carrying out this research because the reflection on language is at the heart of the narrative which pivots around the main characters (Calvin Winter) search for identity, but also his parents’ language defections and the plight of his French Métis friend, Pierrot Marquis. Indeed, the discourse that these characters express in regards to their choice of spoken languages is directly related to their place in the hierarchical construct they’ve created. Through irony, the author questions the values associated to those languages - especially French and English - and contributes to better understanding of the complexity of the dynamics of bilingualism in Ontario and Canada.

Key words: Franco-ontarian literature, Language, Identity construction, Bilingualism, Daniel Poliquin.


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L'auteure

Mélanie Lescort

Programme d'études

Doctorat ès lettres françaises

Université d’Ottawa