Communication, lettres et sciences du langage
Communication, lettres et sciences du langage est une revue
scientifique étudiante diffusée exclusivement en ligne,
publiant des travaux d’étudiantes et d’étudiants
des 2e et 3e cycles universitaires des disciplines associées à
la communication, à la littérature et aux sciences du langage.
La revue est publiée une fois par année.
Mise sur pied au
Département des lettres et communications de l’Université
de Sherbrooke, Communication, lettres et sciences du langage
veut favoriser la collaboration interdisciplinaire, caractère inhérent
à la recherche du XXIe siècle.
Vol 1, no 1, avril 2007
Éditorial
C’est avec un immense plaisir que nous vous présentons ce premier numéro de Communication, lettres et sciences du langage. Nouvelle revue scientifique étudiante en ligne, CLSL est destinée à la diffusion de travaux de jeunes chercheurs provenant de trois disciplines connexes, qui en se croisant s’enrichissent les unes les autres : la communication, les lettres et la linguistique. Le nombre et la qualité des articles reçus témoignent de la pertinence d’une telle initiative. Fiers de cette première édition, nous vous proposons une série de textes originaux, rigoureux et diversifiés.
En littérature, Joanie Corbin déconstruit la figure de l’auteure populaire et montre comment Barbara Cartland, reine du roman sentimental s’il en est une, rejoue la posture et les modes de représentation de ce personnage dans le champ littéraire. En faisant ressortir les traits d’américanité, d’européanité et de modernité, de même qu’en s’appuyant sur les théories bakthiniennes du carnavalesque, Isabelle Gagnon donne à lire Le Pavillon des miroirs de l’auteur migrant Sergio Kokis comme une œuvre appartenant au corpus québécois.
En sciences du langage, les articles permettent de faire un tour d’horizon assez complet de la discipline. Les marqueurs discursifs du français québécois sont à l’honneur : Anne Beaulieu-Masson, Lisanne Lanciault, Mélanie Charpentier et Xioyan Liu décortiquent pour nous les usages non standards du marqueur « comme » en français québécois, alors que Francis Lapointe nous propose une analyse sémantique de « pas vraiment » et de ses nombreux contextes d’utilisation dans la langue courante. Caroline Dubois nous plonge dans l’argumentation avec une étude sur la réfutation dans le discours polémique de Claude Poirier. C’est du côté de la lexicographie et des banques de données que nous mène Geneviève Labrecque. La grammaire descriptive n’est pas oubliée, puisque Sébastien Marengo se penche en détail sur le cas des adjectifs non attributs en français. Enfin, Sylvie Lam nous fait voyager et pénétrer dans un univers linguistique si différent de celui des francophones en nous entretenant du redoublement en chinois.
L’équipe de la revue souhaite exprimer sa gratitude à quelques personnes dont l’appui a été essentiel à la réalisation de ce projet. D’abord, nous remercions vivement l’instigatrice de la revue, Mme Céline Beaudet, qui a su nous communiquer son enthousiasme dès le départ. Nous sommes également reconnaissants à M. Louis Mercier et à Mme Josée Vincent, qui nous ont nourris de leurs conseils et de leur expérience. Nous remercions le Service de la recherche et de la création de l’Université de Sherbrooke pour son soutien. Merci aux membres des comités de lecture pour leur expertise et leur temps; aux réviseurs pour leur minutie. Merci, surtout, aux chercheurs qui nous ont transmis le fruit de leur travail.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et espérons que ce premier numéro inspirera les jeunes chercheurs à poursuivre leurs travaux… et à les partager avec nous!
Sommaire
Télécharger la revue au complet (PDF - 1,3 Mo)
Lettres
Lady Guimauve ou la (re)fabrication de
l’auteur populaire
Joanie Corbin
Québécité et écriture migrante : Le pavillon des miroirs de Sergio Kokis
Isabelle Gagnon
Sciences du langage
Comme en français québécois
Anne Beaulieu-Masson, Mélanie Charpentier, Lisanne Lanciault, Xiaoyan Liu
Claude Poirier, « linguiste-réfuteur ». Le discours polémique illustré.
Caroline Dubois
Les apports et les limites de la Banque de données textuelles de Sherbrooke au regard de la description lexicographique du français en usage au Québec : l’exemple du mot cœur
Geneviève Labrecque
Le redoublement en chinois: une étude syntaxique et sémantique avec le français
Sylvie Lam
Analyse sémantique de pas vraiment
Francis Lapointe
Les adjectifs non-attributs en français :
blocages généraux ou classes lexicales ?
Sébastien Marengo